Année

1979

Etat civil

Mariée

Enfants

2 garçons (2011/2014)

Profession

Lic.oec.HSG, expert en communication / porte-parole des médias, actuellement mère et présidente de l'Association Dépression Postpartale Suisse

Loisirs

Travail créatif, lecture, voyages, sport

La DPP a commencé

Environ 2 mois après la naissance du premier fils par césarienne d'urgence.

La DPP a duré environ

Environ 2 ans. J'ai vécu une seconde DPP après la deuxième naissance.

D’autres épisodes dépressifs

Aucune ; mais tendance au perfectionnisme

Symptômes de ma DPP

troubles du sommeil, fatigue, agressivité, doute de soi, tristesse, manque de motivation, agitation intérieure, crises de panique

Cause de ma DPP

Naissance prématurée avec césarienne d'urgence, séparation après la naissance, gêne physique importante, problèmes d'allaitement, difficultés pour nourrir l'enfant, peur constante pour le fils (surtout en ce qui concerne sa croissance), peu de distraction ou de confirmation professionnelle, pas de sport

Ma DPP en bref

Après une naissance traumatisante due à un grave syndrome HELLP (forme compliquée d'empoisonnement de la grossesse), mon premier fils est né cinq semaines avant mon terme et pesait seulement 2300 grammes. Après la naissance, il a été transféré directement à l'hôpital des enfants. En néonatologie intensive il a dû être intubé. J'ai moi-même été aux soins intensifs pendant trois jours, mais à la maternité et je n'ai donc pas pu le voir pendant les trois premiers jours. Mon amour a été grand dès le premier instant, mais malheureusement, ma crainte et ma préoccupation pour lui ont été encore plus grandes. Lorsque nous sommes tous rentrés chez nous après deux semaines, j'étais occupé presque 24 heures sur 24 à tirer du lait. Il buvait très mal et ma crainte qu'il ne grandit pas bien était grande. Après deux mois, j'ai passé quelques jours à l'hôpital à cause d'une mastite. Je voulais arrêter l'allaitement, mais on me l'a déconseillé. Au bout de trois mois, j'ai pu allaiter pour la plupart du temps, mais c'était encore très difficile et très long. Je cherchais de moins en moins le contact avec le monde extérieur, je me sentais piégé à la maison et j'étais triste et je ressentais rien. Mon mari m'a beaucoup aidée, mais j'ai toujours eu mauvaise conscience de le tenir éloigné de son travail à cause de mon "incapacité". Au bout de 6 mois et demi, j'ai arrêté brusquement l'allaitement et j'ai pris des médicaments antidépresseurs par la suite. Mais cela ne suffisait pas : j'ai participé aux groupes de paroles, j'ai suivi des thérapies etc.. Après environ un an et demi, je me suis sentie un peu plus stable et j'ai arrêté les médicaments. Lorsque je suis tombée enceinte à nouveau, j'ai eu beaucoup de respect, tant pour les risques médicaux pendant la grossesse que pour la période post-partum. Malheureusement, je suis à nouveau tombée malade après la deuxième naissance, malgré une bonne préparation et un accouchement sans problème. Cette fois, j'ai réagi plus rapidement. J'ai repris des médicaments plus rapidement et j'ai également parlé plus ouvertement de mon état avec mon entourage.

Réaction de mon entourage

Surmenage partiel, impuissance, mais aussi intérêt et compassion

Traitement / Thérapie

Antidépresseurs, psychothérapie, unitié mère-enfant, ostéopathie, premiers secours émotionnels, prise de conscience / MBSR

Médicaments

1.PND: Cipralex; 2.PND: Valdoxan, Quetiapin, Lyrica, Fluoxetine

Ce qui m'a vraiment aidé

1. d'accepter que je suis malade et que j'ai besoin d'aide

2. de ne pas faire de secret sur mon état

Conseil littéraire

Brooke Shields: Ich würde dich so gerne lieben (en allemand)

Ce que j’ai appris de ma DPP

J'aurais aimé en savoir autant sur la maladie à l'époque que je le sais maintenant. Alors je n'aurais pas souffert en silence pendant aussi longtemps et j'aurais osé parler de mes sentiments et de mes exigences excessives. Partager mes connaissances et mon expérience personnelle est très important pour moi, car personne ne devrait avoir à traverser seul une crise comme celle-ci. La DPP peut toucher n'importe qui et personne ne devrait en avoir honte.